RECHERCHE

S’intéresser au cinéma, c’est commencer à s’intéresser à son histoire. Pour retrouver les pistes inexplorées, le Laboratoire mène l’enquête dans les « archives » du cinéma. Qui ? Comment ? Pourquoi ? En 1920, en Allemagne, Robert Wiene déploie un éventail de techniques (perspective forcée, narration éclatée, etc.) pour son film Le Cabinet du Docteur Caligari. Dans les années 1950, en Angleterre, le Free Cinema reprend la forme documentaire pour des films de fiction plus percutants. En 1995, Lars Von Trier et ses acolytes fêtent le centenaire du cinéma en posant dix « vœux de chasteté » prenant le contre-pied du cinéma hollywoodien (son et image en simultané, tournage à la main, décors naturels, etc.). Quelles interrogations fondamentales relient ces trois démarches ? Qu’ont-elles à nous apporter pour nos pratiques actuelles ?  Voici le type de questions que (se) pose le Laboratoire.

Par ailleurs, pour se renouveler, le cinéma doit sans cesse replonger dans le bain de jouvence que sont les autres arts. Pas seulement pour y puiser des histoires et des recettes de succès mais surtout pour réinterroger sa propre forme, toujours en transformation : pour rester en mouvement !  Le cinéma est un « Ars Combinatori ». Il se nourrit des autres arts : les « beaux arts » (sculpture, peinture, architecture, arts graphiques), la musique, la danse, la poésie et la littérature mais également le théâtre, la photographie, la bande dessinée ainsi que des arts plus récents comme la télévision, l’art numérique et le jeu vidéo.

Par l’enquête historique sur les formes et les techniques oubliées ou abandonnées, le visionnage de films d’horizons géographiques et culturels différents ou l’analyse attentive des procédés artistiques alternatifs (la bande dessinée, la peinture, etc.), nous questionnons en permanence nos manières de faire. Les « découvertes » suscitées par ces explorations stimulent les EXPÉRIMENTATIONS menées au sein du Laboratoire.

En attendant le prochain…